mercredi 29 février 2012



           J'ai passé quelques jours de mes vacances chez ma grand-mère. J'avais emmené Lambeth avec moi. J'ai eu l'occasion de faire un petit stopmotion que je ne vous montre pas pour la simple et bonne raison qu'il ne comporte aucun intérêt. Toutefois, j'envisage de réitérer l'expérience à l'avenir et cette fois, peut-être vous la ferais-je partager.
D'ici là, voici quelques photos -avec Lambeth curieusement, c'est toujours plusieurs à la fois- toutes simples, simplement parce que je j'adore cette poupée.







samedi 25 février 2012

L'atelier de Svankmajer



                 Pour tous les inquiets qui pourraient se demander si je n'ai pas sombré dans une curieuse folie, je n'en suis pas encore là. Cette poupée n'est donc pas une autre de mes créature, mais simplement une Jeliza-Rose non terminée, la photo ayant été prise entre deux effacements et recommencements de son maquillage.
En outre, il s'agit ici d'une photo faite en hommage aux Brothers Quay (et à Svankmajer également, dans le même temps), source d'une grande inspiration pour moi.

There's not a shred of beauty here,
Residing in the human flesh
There's only sadness and confusion,
And the stench of shit and death.

vendredi 17 février 2012

Jeliza-Rose

       Laissez moi vous présenter ma dernière création, Jeliza-Rose, dont le nom est bien évidement issu de Tideland, une œuvre définitivement inspirante. L'idée de cette poupée m'est venue en combinant Tideland (d'où elle tire son nom et son attirance pour ce qui est empaillé) et le plus célèbre des films français, Les Enfants du Paradis (qui explique son air de Pierrot).
J'espère qu'elle vous plaira.
N'hésitez pas à cliquer pour voir l'image en plus grand.

[Fond sonore]




Paris, 1923. Jeliza-Rose poussa la porte et caressa la moufette fraîchement naturalisée qui se trouvait à sa gauche. Une odeur de détergent embaumait, couvrant celle des cadavres en attente de traitement. Maman derrière son masque lui souri. Lorsqu'elle rentrait de la petite entreprise de pièges à souris Lucifer dans laquelle elle travaillait, Maman partageait avec sa fille la passion de la taxidermie. La maison était peuplée d'animaux, de l'ours menaçant du hall d'entrée au yorkshire qui servait de cale-porte dans le bureau, et ressemblait à une jungle inquiétante. Il s'agissait essentiellement d'animaux trouvés sur le bord de la route, et souvent, les dépouilles étant en mauvais état, la petite fille se plaisait à créer toutes sortes de chimères. Ici un poisson-chat, là un porlican. Papa, fervent marxiste également ouvrier chez Lucifer, considérait tout cela d'un mauvais œil, trouvant le tapis en peau de cheval du salon ainsi que les poignées de porte en patte de cerf et de lapin faisaient bien trop bourgeois.
C'est donc dans une petite maison sombre et tordue, peuplée de bêtes hybrides et d'objets de torture pour rongeurs que grandissait Jeliza-Rose. Entre les murs couverts d'un papier peint jaunis de sa chambre, elle songeait à son avenir. Plus tard, elle irait à son tour travailler chez Lucifer, déposerait un brevet pour un nouveau type de piège infaillible, et ajouterait à sa collection de bestioles empaillées les quelques spécimens qui lui manquaient. Papa et Maman. Leur offrir la vie éternelle. Maman à côté de la cheminée, Auguste le chat sur ses genoux, et Papa, une pipe et un ouvrage de Marx à la main. Ses plus beaux spécimens.


vendredi 10 février 2012

Alligator



Fond sonore témoin de mes activités actuelles...


                  Dada a récemment fêté son premier anniversaire. A cette occasion, voici une petite photo d'elle. Vous remarquerez que j'ai totalement refait son maquillage, et lui ait également changé de cheveux. Cependant, Dada reste fidèle à elle même, toujours aussi animale, toujours aussi folle, et sa poitrine toujours aussi exubérante.

vendredi 3 février 2012

Spanking Time


[Musique d'accompagnement]

                Je vous présente enfin Henriette Anatole Marie Macédoine de France -que les économes et les paresseux pourront appeler plus simplement Henriette, Dal que je possède depuis juin, mais dont les modifications n'ont pas arrêter de se succéder. Outre quelques plaies et blessures diverses qui devraient encore venir s'ajouter à son petit corps, je ne prévois pas pour le moment d'autres gros changements.
Ce weekend, je vous présenterai ma dernière Fullcusto sur le forum Pullipland. En attendant, je vous laisse avec l'histoire de Henriette Anatole Marie Macédoine de France, celle dont le nom se suffisait à lui même.


              Sous le règne de son auguste Majesté le Roi Louis V-et-II-font-VII-et-VII-et-III-font-X-et-Jean-retient-I, son oncle, vivait la duchesse Henriette Anatole Marie Macédoine de France. En ces temps de luxe et de confort, seules les lois religieuses étaient considérées comme morales, et tout péché ou manquement à cette morale suffisait à vous conduire à l'échafaud.  Aussi l'on envoyait encore souvent diaboliques tentatrices au bûcher (cette tradition de la Sainte Église tenant à cœur à son illustre royauté se perpétuant depuis le moyen-âge), bourgeois trop avares et moult autres pécheurs à la guillotine, spectacle auquel la petite duchesse -appelons la simplement Henriette- assistait non sans éprouver un certain enthousiasme.
              Du haut de ses huit ans, Henriette était une courtisane comme tant d'autres, à la différence qu'elle fut l'unique nièce de son altesse le Roi. La douce enfant coulait des jours paisibles, alternant leçons de musique et de latin, bénédicités et catéchisme. Cependant Henriette eut un jour l'idée d'aller se perdre dans les jardins privés de sa grandeur le Roi, et fit l'inattendue rencontre d'un splendide bosquet d'une rare variété de framboises orientales dont il était couvert.
             C'est le jardinier qui retrouva la jeune duchesse assise au pied du buisson, s'étant tellement empiffrée de ces fruits qu'elle ne parvenait plus à bouger. Il se trouvait également que la pauvre enfant faisait une curieuse réaction allergique, tordant sa figure boursouflée et rouge en un rictus de douleur auquel se mêlait une expression gênée.
             Pour son odieux péché et car elle était la nièce de son Altesse, la gloutonne enfant fut condamnée à huit cent coups de bâton. A cet épisode suivirent pléthore d'autres similaires, avant que par un jour de printemps ensoleillé, on ne découvrit sa figure bouffie figée en une ultime expression grimaçant d'agonie ; Henriette s'était étouffée avec une part de tarte aux framboises.